Schizophrenie , anomalie génétique ? 14 février
L’hypothèse d’un défaut de remodelage dans la schizophrénie
Et si lA schizophrénie était liée à une neurogenèse imparfaite ? Cette hypothèse développée depuis quelques années vient de trouver un nouvel élément en sa faveur : le travail de l’équipe du Dr Andrew Pieper (université du Texas). Cette équipe avait déjà récemment mis en évidence, dans une famille de schizophrènes, une anomalie génétique sous la forme d’une translocation à l’intérieur du gène NPAS3 (Neuronal PAS Domain 3). Ce gène code un facteur de transmission cérébrale.
Source: http://www.quotimed.com
On naît schizophrène, on ne le devient pas?
Le projet EMASS, financé par l’UE, concerne l’étude des gènes à l’origine de la schizophrénie: les chercheurs se sont orientés sur un gène qui code un important récepteur cervical. Il en existe deux variantes; si l’on possède la forme la plus rare, on risque davantage de développer une schizophrénie. Les chercheurs pensent que si cette loterie génétique vous a doté en outre de plusieurs autres gènes prédisposant, inconnus à ce jour, la schizophrénie est alors pratiquement inévitable.
L’integralité de l’article :http://ec.europa.eu/research/success/fr/med/0285f.html
Une article trés complet sur l’hypothese génétique, extrait:
Comme il existe une identité avec le facteur NPAS3 de la souris, on a vérifié expérimentalement sur cet animal qu’une altération de NPAS3 provoque des anomalies comportementales et neuroanatomiques caractéristiques de la schizophrénie. Ces défauts comprennent une altération de la reconnaissance sociale, une augmentation de l’activité locomotrice, des comportements stéréotypés, une diminution de l’inhibition dans certains domaines. Les souris homozygotes pour l’altération de NPAS3, autrement dit, les souris npas3-/-, sont porteuses d’un défaut interne à l’hippocampe (défaut d’ARNm responsable du codage d’un récepteur FGF sous-type 1). L’anomalie la plus importante est présente au niveau du gyrus denté (corps godronné) de l’hippocampe.
Article complet : http://www.acpsy.com/+L-hypothese-d-anomalies-neuronales+.html
Il y a aussi une hypothèse selon laquelle la schizophrénie pourrait être un « dommage collatéral » de l’apparition du langage
http://www.psychiatry.ox.ac.uk/powic/TINS1997.pdf (en anglais)
Colloque: Prospective du Département SHS du CNRS (septembre 2003)lEvolution et spécificité des capacités cognitives humaines
Pierre Jacob
Institut Jean Nicod
Conclusion de cette étude:
L’étude neuropsychologique des patients cérébro-lésés est une source riche d’enseignement
sur le fonctionnement du cerveau humain normal. L’étude des illusions visuelles est une riche source
d’enseignement sur le fonctionnement normal du système visuel. L’étude cognitive des
dysfonctionnements psychopathologiques chez l’homme est aussi une source de renseignements sur la
connaissance et la compréhension de soi. L’étude cognitive des psychoses — notamment de la schizophrénie — a révélé que le sentiment de l’identité personnelle est la résultante d’au moins trois sens complémentaires : le sens de l’agentivité (ou sens d’être l’agent de ses propres actions), le sens d’être l’auteur de ses propres pensées et le sens d’être le possesseur tant des parties de son corps propre que de ses propres états mentaux. Chacun de ces composants du sens de soi-même peut être
sélectivement altéré. Enfin, l’étude de ce qu’il est convenu d’appeler les “illusions cognitives” est une riche source d’enseignement sur le raisonnement humain spontané. D’une part, les psychologues du raisonnement ont étudié systématiquement certains sophismes dont semblent inéluctablement
affectés les êtres humains lorsqu’ils se livrent à des inférences déductives.
source: http://pierrejacob.hautetfort.com/files/prospective.pdf
Dievochka 23 mars
Je n’aurais jamais pensé que des gens puissent se dire qu’on devient schizophrène…mais j’ai déjà sans doute lu trop de bouquins sur le fonctionnement du cerveau et le comportement humain ! Et pourtant plus on avance dans la recherche, plus on comprend.. qu’on ne comprend pas vraiment comment ça marche.
Mais de ce point de vue, il en est du cerveau et de l’humain comme de la recherche fondamentale.